Les manuscrits

L'exposition inédite « Sûtras bouddhiques, un héritage spirituel universel » à l'UNESCO en 2016 présentait des pièces exceptionnelles dont 46 manuscrits, pour la plupart liés aux Sûtra du Lotus.

Le Sûtra du Lotus dans l’Édition fac-similé du Song Qisha Tripitaka 
Le Song Qisha Tripitaka est le canon bouddhique qui fut arrêté au temple Yansheng-yuan dans la province de Jiangsu, en Chine, au XIIIe siècle. Fondée sur les tripitaka, l’Édition fac-similé du Song Qisha Tripitaka fut publiée à Shanghai en 1935, et consiste en 593 volumes.

Le Sûtra du Lotus dans Les Tripitaka publiés par Pinqie jingshe 
C’est la réimpression en  Chine en 1912 de Dai-Nippon kotei daizokyo (Édition révisée des Tripitaka du Japon), qui fut publiée par Kokyo Shoin au Japon en 1885. C’est l’un des canons bouddhiques publiés les plus importants, consistant en 1 916 sûtras en 8 416 fascicules.


Le Sûtra du Lotus chinois translittéré en écriture mandchoue
L'image du bas est une translittération en écriture mandchoue du Sûtra du Lotus en chinois, se lisant de gauche à droite. Les cinq premiers plis en haut comprennent une enluminure d’introduction illustrant le contenu du sûtra. Alors que l’enluminure était produite par impression de blocs de bois, le texte était écrit à la main. Collection de Toyo Bunko (Bibliothèque orientale).

Traduction annotée du Sûtra du Lotus en coréen
Beophwagyeongeonhae (traduction annotée du Sûtra du Lotus en coréen), vol. 6. Impression par blocs de bois. 31,1 × 22,5 cm. 71 folios. Papier. Publié en 1463. Avec le Sûtra de la Guirlande de fleurs (en coréen, Hwaeomgyeong), le Sûtra du Lotus exerça une grande influence sur l’établissement de la pensée bouddhique en Corée. Collection de la Bibliothèque de l’université de Komazawa.

Manuscrit d’une version japonaise du Sûtra du Lotus 
Cette version japonaise, à partir de la traduction de Kumarajiva, est écrite en hiragana (écriture syllabique) et un nombre restreint de caractères chinois. On pense qu’elle a été écrite par une femme appartenant à une famille de samouraï, plutôt que par un moine, en 1330 à la fin de l’époque de Kamakura (1185-1333). Huit volumes, papier. Un seul morceau de papier constitue le rouleau : approximativement de 28 × 45 cm ; 8 560 lignes. Importante propriété culturelle conservée au temple Banna-ji, dans la préfecture de Tochigi.

Une copie du Sûtra du Lotus annotée par Nichiren
Après presque vingt ans d’étude, Nichiren (1222-1282) arriva à cette conclusion que le Sûtra du Lotus était l’enseignement suprême du Buddha. Entre les lignes de ce Sûtra du Lotus imprimé (faisant partie de dix rouleaux gravés sur bois, comprenant les huit rouleaux du Sûtra du Lotus proprement dit, un seul rouleau du Sûtra des sens innombrables et un seul rouleau du Sûtra Sage-Universel), Nichiren a écrit d’importantes citations de commentaires de savants maîtres précédents, comme Zhiyi (connu aussi sous le nom de Tiantai), Zhanran (Miaole) et Saicho. Les annotations qu’il a ajoutées à ce Sûtra du Lotus sont au nombre de 2 107. Dans la photo ci-dessus, le texte imprimé en gravure sur bois au recto, qui apparaît à droite, est une partie du chapitre XVI, « La durée de la vie de l’Ainsi-venu », entre les lignes duquel se trouvent des citations écrites de sa main. Le texte à gauche est une autre citation écrite sur le revers du rouleau. Largeur du rouleau : 27,3 cm. Réplique. Collection du temple Myohokke-ji, préfecture de Shizuoka.

Manuscrit de la traduction tibétaine du Sûtra du Lotus
Surmontant d’innombrables difficultés, le savant bouddhiste et explorateur japonais, Ekai Kawaguchi (1866-1945) se rendit à deux reprises au Tibet, alors fermé aux étrangers, où il collecta de nombreux écrits tibétains et sanskrits, ainsi que d’autres matériaux qu’il rapporta au Japon. Parmi les manuscrits rassemblés par Kawaguchi en 1914, celui-ci est un manuscrit de la traduction du Sûtra du Lotus en tibétain (Dam pa’i chos padma dkar po zhes bya ba theg pa chen po’i mdo). Consistant en un total de deux cent trente-neuf folios (complet), il est écrit en lignes alternées de caractères or et argent sur des feuilles teintes en indigo, faites de deux ou trois feuilles de papier rectangulaires collées ensemble pour leur donner plus de force et d’épaisseur. Chaque page a huit lignes (à l’exception des pages du début). Date de la copie inconnue. Ce manuscrit ne fait pas partie du Kangyour ou Kanjur (« mots traduits » du Buddha) du canon bouddhique tibétain, qui comprend naturellement le Sûtra du Lotus, mais il a été produit comme un texte indépendant. Zogai-333. Papier. 24,3 × 63,8 cm. Réplique. Collection de Toyo Bunko (Bibliothèque orientale), Tokyo.